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L’anglais dans la publicité française

Publié le 16/06/2021

Vous avez sans aucun doute déjà rencontré une pub à la télévision, sur des packagings ou emballages, ou dans la rue en anglais.

On constate une utilisation de plus en plus importante d’anglicismes dans la société française mais plus particulièrement dans le domaine du marketing.

On peut se demander pourquoi il y a un tel engouement pour la langue de Shakespeare dans les affiches, la presse, à la radio, à la télévision et bien évidement sur internet.

1. La raison du triomphe de l’anglais

La raison du triomphe de l’anglais

Beaucoup de professionnels préfèrent recourir à l’anglais dans la publicité car il est supposé attractif et créatif. Il est aussi vu comme moderne car il parle aux jeunes de plus en plus connectés et influencés par la culture américaine.

Enfin il est perçu comme étant plus facile à utiliser, notamment en termes de sonorité avec aussi beaucoup de mots courts.

L’utilisation de l’anglais n’est pas seulement utilisée par les entreprises anglophones qui n’adapte pas leur contenu, les marques françaises elles-mêmes affectionnent l’emploi de l’anglais.

En 2020 on pouvait lire chez Sofinco « Smart money Smart life » ou « For All Your Lives » chez le constructeur automobile français Renault.

2. Que dit la loi française sur l’utilisation des anglicismes dans la publicité

Que dit la loi française sur l’utilisation des anglicismes dans la publicité

La Loi Toubon a été votée en 1994 pour limiter l’usage des langues étrangères et favoriser l’emploi du français dans la communication publicitaire et marketing des entreprises.

Ces dernières sont dans l’obligation de faire apparaitre la traduction du message en français et doivent faire en sorte que les termes en langue étrangère soient aussi visibles que la traduction dans les publicités.

Cependant le terme « aussi lisible » n’est pas si facile à définir et chacun peut l’interpréter à sa manière.

D’ailleurs les slogans « I’m loving it » chez McDonald, « Just do it » chez Nike ou « What else » chez Nespresso sont assez bien ancrés dans nos têtes, leurs traductions pas tellement.

Un organisme nommé la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes s’occupe de faire appliquer cette loi, mais encore une fois cette loi mériterait quelques précisions.

L’association de Défense de la langue française se charge également de défendre le rayonnement de la langue française et de soutenir l’usage de certains néologismes en français contre les anglicismes.

Elle prescrit par exemple d’utiliser le terme « courriel » à la place du terme « e-mail » et « fin de semaine » ou « reposailles » pour « week-end ».

3. Faut-il traduire ou non le contenu marketing ?

Faut-il traduire ou non le contenu marketing

Il faut bien reconnaitre que lorsqu’une génération jeune est visée, l’utilisation de l’anglais est efficace. En effet, nous sommes constamment en contact avec l’anglais que ce soit sur les réseaux sociaux, la musique, les films ou les séries.

Les professionnels du marketing ne font que s’adapter à cette société où l’anglais est omniprésent. Après tout, s’ouvrir sur le monde ne veut pas forcément dire rejeter sa culture.

Cependant, utiliser des anglicismes c’est exclure une partie de la population qui ne parle pas anglais, les générations plus âgées ne comprennent pas souvent les termes employés et pourraient se sentir mis de côté.

De plus, la langue française est une langue très riche et même si utiliser l’anglais dans la publicité c’est opter pour la simplicité, faire un effort de créativité en français serait bien fructueux.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Vous pouvez faire appel à une agence de traduction spécialisée pour la traduction de vos contenus marketing. Ces professionnels sauront donner du sens et adapter votre message à votre public cible.

Portrait de Sana Tayssir
Sana Tayssir

Assistante marketing et ventes chez AbroadLink Traductions. Sana Tayssir est actuellement en deuxième année de master Langue Culture Entreprise Anglais à l’Université Jean Moulin Lyon 3. Elle est également titulaire d’une licence de langue, littérature et civilisation Anglais.

Commentaires

Soumis par Victor Gravel, ... le ven, 10/27/2023 - 23:29
Portrait de Victor Gravel,    Montréal, Québec
Pour des Québécois qui, après leurs ancêtres, se battent depuis plus de quatre cents ans pour préservrer la qualité de la langue française, il est vraiment navrant et déplorable de constater l'attitude féodale et à-plat-ventriste de tant de Français devant l'invasion pernicieuse de l'anglais, particulièrement dans la publicité et dans l'identification des commerces. Par exemple, des slogans comme « I’m loving it » chez McDonald, « Just do it » chez Nike ou « What else » chez Nespresso n’ont aicune justification et dénotent surtout un laisser-aller empreint de snobisme. Mème pour les petits commeces, on se sent oblgé d'adopter pour un nom à consonance anglaise, pour 'faire cool'... Autre exemple : pourquoi parler de 'Ze voice kids' alors que le titre 'La voix junior' est bien plus correct et compréhensible? Pourtant, le gouvernement français a voté a Loi Toubon en 1994 pour limiter l’usage des langues étrangères et favoriser l’emploi du français dans la communication publicitaire et marketing des entreprises. L’association de Défense de la langue française se charge également de défendre le rayonnement de la langue française et de soutenir l’usage de certains néologismes en français contre les anglicismes. Elle prescrit par exemple d’utiliser le terme « courriel » à la place du terme « e-mail » et « fin de semaine » pour « week-end ». Mais, bien sûr, les adorateurs de l'anglais lèvent le nez sur ces expressions venues d'un 'pays inférieur' !!
Soumis par Martin le sam, 08/10/2024 - 11:44
Portrait de Martin
Je parle très bien anglais, ayant séjourné aux États-Unis. Je comprends cette langue. Mais je suis d'abord Français et j'aimerais bien que les entreprises étrangères et françaises s'adressent à moi en français lorsque je suis en France. On pourrait dire que certaines marques ont l'ambition de devenir des marques internationales... Cet argument ne tient pas. Les larques doivent s'adresser dans la langue de leurs prospects. C'est d'autant plus absurde quand des entreprises françaises s'adressant à un public français utilisent des slogans en anglais: • la Banque postale: "Ma French Bank", • EDF: "Izi by EDF"... Au Québec, par exemple, KFC est devenu PFK. Tois les logos sont identiques, la police de caractères, les couleurs, etc. tout est identique sauf le nom qui a été traduit. L'identité de marque est tellement forte que ça ne lui enlève rien. Et leur slogan: "Bon à s'en lécher les doigts!" Ça fait quand même belle impression!
Soumis par Martin le sam, 08/10/2024 - 11:44
Portrait de Martin
Je parle très bien anglais, ayant séjourné aux États-Unis. Je comprends cette langue. Mais je suis d'abord Français et j'aimerais bien que les entreprises étrangères et françaises s'adressent à moi en français lorsque je suis en France. On pourrait dire que certaines marques ont l'ambition de devenir des marques internationales... Cet argument ne tient pas. Les larques doivent s'adresser dans la langue de leurs prospects. C'est d'autant plus absurde quand des entreprises françaises s'adressant à un public français utilisent des slogans en anglais: • la Banque postale: "Ma French Bank", • EDF: "Izi by EDF"... Au Québec, par exemple, KFC est devenu PFK. Tois les logos sont identiques, la police de caractères, les couleurs, etc. tout est identique sauf le nom qui a été traduit. L'identité de marque est tellement forte que ça ne lui enlève rien. Et leur slogan: "Bon à s'en lécher les doigts!" Ça fait quand même belle impression!

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