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Pourquoi les prix de la traduction varient-ils en fonction de la combinaison linguistique ?

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Message d'erreur

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Publié le 24/05/2021

Vous avez déjà pu vous demander pourquoi, lorsque vous avez sollicité des devis pour des travaux de traduction, les prix variaient fortement en fonction de la combinaison linguistique.

Certes, on peut comprendre qu’un couple de langues dont l’une des deux est l’anglais, langue la plus traduite au monde, bénéficie d’un tarif avantageux par rapport aux autres traductions.

Voyons plutôt pourquoi les combinaisons les plus rares sont aussi les plus chères, alors que le nombre des locuteurs natifs est pourtant élevé.

1. La langue source et la langue cible sont déterminantes dans le calcul des prix

La langue source et la langue cible sont déterminantes dans le calcul des prix

Les traductions sont facturées au nombre de mots (des réductions sont souvent pratiquées dans le cas de répétitions récurrentes de phrases identiques), mais le prix au mot varie sensiblement en fonction de la langue source à traduire et la langue cible, celle du document final.

C’est exactement le même cas que pour les appels téléphoniques : si vous appelez depuis un pays « exotique » vers un autre, le prix facturé à la minute sera bien plus élevé que pour des communications entre pays qui sont bien reliés entre eux, du style États-Unis et Canada ou Suisse et Liechtenstein.

2. Les agences de traduction répercutent la rareté des combinaisons de langues sur leurs tarifs

Les agences de traduction répercutent la rareté des combinaisons de langues sur leurs tarifs

L’agence de traduction AbroadLink (dont les bureaux sont à Paris et Madrid) est une entreprise qui utilise les nouvelles technologies pour faire travailler des équipes de traducteurs natifs répartis sur tous les continents, sous la supervision de chefs de projet.

Des traducteurs de langue maternelle, souvent spécialisés dans un domaine particulier, sont capables de traiter rapidement des traductions pour des combinaisons linguistiques courantes incluant l’anglais, le français, l’espagnol, l’italien, le portugais, etc.

Pour d’autres combinaisons linguistiques moins répandues (langues scandinaves, langues régionales comme le sami ou le breton, certaines langues africaines ou orientales…) et dont la demande est fluctuante, il faut composer avec le manque de traducteurs, ce qui fait logiquement fait monter les prix.

3. Les traductions de combinaisons linguistiques rares ont de l’avenir

Les traductions de combinaisons linguistiques rares ont de l’avenir

Maximilien Dusautois, étudiant en traduction à l’Université de Lille est l’auteur d’un billet publié sur le blog du Master « Traduction Spécialisée Multilingue » (TSM) intitulé « Y a-t-il un avenir dans la traduction des langues rares ?  ».

Dans cet article, il démontre fort justement que « tout ce qui est rare est cher », et il cite le cas d’un traducteur ayant demandé 65 euros pour une traduction de 100 mots en islandais, ce qui en fait, au prix de 65 centimes le mot, probablement l’un des tarifs les plus chers du marché !

4. Les combinaisons linguistiques rares demandent des connaissances culturelles

Les combinaisons linguistiques rares demandent des connaissances culturelles

La connaissance de la langue cible en tant que traducteur natif n’est pas la seule variable qui occasionne un surcroît de travail. On ne saurait dissocier la dimension culturelle d’une traduction pour qu’elle soit comprise dans le contexte local.

Cela peut concerner la localisation des informations : adaptation des expressions locales, transcription ou translittération des noms propres, adaptation des poids et mesures, des calendriers…

À la lueur de ce qui précède, nous pouvons par conséquent en tirer la conclusion que les prix varient en fonction de la combinaison linguistique pour des raisons purement arithmétiques.

Moins le nombre de traducteurs pour une combinaison est élevé (nombre qui est indépendant de celui des locuteurs natifs, c’est par exemple le cas du pachtou avec 45 millions de locuteurs) et plus les prix pourront varier du simple au double.

Portrait de Virginia Pacheco
Virginia Pacheco

Rédactrice de blogs et responsable de communauté intéressée par le multiculturalisme et la diversité linguistique. Depuis sa Vénézuela natale, elle a beaucoup voyagé et vécu en France, en Allemagne, au Cameroun et en Espagne, transmettant ses expériences interculturelles à sa passion pour l'écriture.

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