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Traduction

Publié le 09/10/2025

L’intelligence artificielle transforme les processus de traduction dans les agences professionnelles. Contrairement à une simple traduction automatique via DeepL ou Google Translate, les agences utilisent des outils avancés de TAO (Traduction Assistée par Ordinateur), intégrant des mémoires de traduction, des glossaires et des algorithmes neuronaux personnalisables. L'objectif est d'augmenter la productivité tout en assurant une cohérence terminologique.

Différencier IA automatique et assistance humaine encadrée par l’IA

Une distinction fondamentale doit être établie entre l’intelligence artificielle utilisée seule pour la traduction et celle intégrée dans un processus collaboratif avec un traducteur humain. Lorsqu’elle fonctionne de manière autonome, l’IA offre une traduction rapide et brute, capable de traiter de grands volumes de texte en un temps record. Toutefois, cette approche présente des limites notables : les erreurs de contexte, les approximations lexicales et les maladresses stylistiques sont fréquentes, surtout lorsqu’il s’agit de textes nuancés ou spécialisés. En revanche, lorsque l’IA est associée à l’intervention humaine dans un processus de post-édition, ses performances sont considérablement renforcées. Le traducteur professionnel apporte son expertise linguistique, sa sensibilité culturelle et sa connaissance des exigences spécifiques du client pour affiner le texte généré par l’IA. Cette collaboration permet d’obtenir un résultat à la fois fluide, précis et adapté, respectant le ton, la terminologie et les subtilités du message original. Ainsi, l’alliance entre technologie et compétence humaine constitue une solution optimale pour garantir la qualité et la fiabilité des traductions.

Les avantages de l’IA

L’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus de traduction présente plusieurs avantages stratégiques pour les entreprises. Tout d’abord, la rapidité de traitement est remarquable : les outils basés sur l’IA permettent de traduire des volumes importants de contenu en un temps record, ce qui est particulièrement utile dans des contextes où la réactivité est cruciale. Ensuite, ces technologies assurent une cohérence linguistique en maintenant une terminologie uniforme tout au long du texte, ce qui est essentiel pour préserver l’image de marque et la clarté du message. Un autre atout majeur réside dans l’optimisation des coûts : grâce à la mémorisation des contenus et à la reconnaissance des segments répétitifs, les traductions peuvent être traitées plus efficacement, réduisant ainsi les dépenses liées à la production linguistique.
Des plateformes comme TextUnited, Weglot ou Smartling illustrent déjà cette approche hybride, combinant automatisation intelligente et intervention humaine pour offrir des solutions de traduction performantes, cohérentes et économiquement avantageuses.

Comment les agences de traduction utilisent concrètement l’intelligence artificielle

Les meilleures agences de traduction combinent plusieurs outils pour offrir un service de qualité :

Elles utilisent notamment des moteurs de traduction neuronale privés, comme DeepL Pro, capables de produire des traductions automatiques très performantes. Ces moteurs peuvent être enrichis de glossaires personnalisés, c’est-à-dire des listes de termes spécifiques que le client souhaite voir traduits d’une certaine manière. Cela permet d’assurer une cohérence terminologique et une fidélité au vocabulaire propre à chaque secteur.
Mais la technologie seule ne suffit pas. Ces agences mettent en place des workflows collaboratifs, où l’intelligence artificielle sert de point de départ. Le texte est ensuite retravaillé par un traducteur professionnel, qui ajuste le style, le ton et le sens, puis relu par un locuteur natif pour garantir la fluidité et l’adéquation culturelle.
Enfin, une vérification humaine finale est systématiquement intégrée, même lorsque le texte a été pré-traduit par l’IA. Cette étape permet de corriger les éventuelles erreurs, d’harmoniser le contenu et de s’assurer que le message est parfaitement adapté au public cible.

Grâce à cette approche combinée, les agences de traduction offrent des prestations à la fois rapides, précises et hautement fiables.

Comparaison des prix : IA seule, IA + humain, humain seul

Les deux principaux éléments qui intéressent le client au moment du choix de la traduction par l’IA ou par un humain sont la qualité et le coût de la traduction. Voici un tableau récapitulatif des différents prix de la traduction selon les processus engagés :

Mode de traduction Tarifs indicatifs Commentaires
Humain seul (agence) 0,10€ à 0,20€ / mot Traduction réalisée par des professionnels spécialisés, avec relecture et contrôle qualité intégrés. Idéal pour les contenus techniques, juridiques ou marketing.
Humain seul (standard) 0,08€ à 0,11€ / mot Traduction effectuée par un traducteur indépendant ou non spécialisé. Convient pour des textes simples ou peu techniques.
IA seule à partir de 0,002€ / mot Très économique, mais comporte des risques d’erreurs, de contresens ou de maladresses stylistiques. À éviter pour les contenus sensibles.
IA + post-édition dès 0,02€ / mot L’IA fait une première traduction, puis un humain corrige et améliore le texte. Bon compromis pour les documents non critiques ou à usage interne.
Abonnements IA 15€ à 1 299€ / mois Accès illimité ou étendu à des plateformes de traduction automatique (ex. DeepL, Weglot). Utile pour les entreprises avec des besoins réguliers, comme la gestion de sites web multilingues.

 

Le bon équilibre entre technologie et expertise humaine

L’IA permet de réduire les délais et les coûts, mais elle n’est pas toujours la solution la plus fiable. Pour des contenus sensibles (médical, juridique, marketing), l’intervention humaine reste essentielle. Un service de traduction professionnel propose justement un accompagnement personnalisé en fonction du niveau d’exigence.L’IA redessine le paysage de la traduction, mais seule, elle ne suffit pas. C’est l’association de la technologie et du savoir-faire humain qui assure une traduction fiable, nuancée et conforme aux attentes des entreprises.

Besoin d’un accompagnement sur mesure ? Contactez notre équipe pour évaluer ensemble la meilleure solution – IA, post-édition ou traduction humaine complète – selon vos objectifs et votre budget.

Portrait de Djobdi SAIDOU
Djobdi SAIDOU

Assistant marketing chez Abroadlink, Djobdi SAÏDOU est actuellement en deuxième année de Master Langues Étrangères Affaires Internationales à l'Université de Lorraine. Il est également titulaire d'une licence de langues étrangères appliquées.

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Publié le 06/10/2025

Sans traduction, les mangas seraient sans doute restés confinés au Japon. Elle a permis à de nombreuses personnes de profiter de cette culture niche et de cet art directement venu du Japon, ce qui a grandement aidé à son développement à l’échelle mondiale. Mais traduire un manga ne consiste pas seulement à transposer des mots d’une langue à une autre. C’est aussi un art délicat, qui consiste à transmettre une culture entière, à jongler avec des jeux de langage et à décider du degré d’adaptation possible. Il s’agit également de convaincre un public cible et de choisir les mots justes afin qu’ils puissent parler à tout le monde.

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Des frontières franchies

Au Japon, les mangas sont depuis longtemps (selon Wikipédia : le premier manga considéré comme tel date de 1902) une institution, lus par toutes les générations et publiés chaque semaine dans des magazines gigantesques comme le Weekly Shōnen Jump (Le Weekly Shōnen Jump (littéralement « le saut de jeune garçon hebdomadaire ») est un magazine japonais de prépublication de mangas hebdomadaire (généralement, pour les jeunes garçons et adolescents)). Pourtant, pendant des décennies, ce patrimoine culturel est resté cantonné à l’archipel. Ce n’est qu’à partir des années 1980 que les premiers éditeurs étrangers se lancent dans l’aventure. En France, la maison d’édition française Glénat publie Dragon Ball, qui devient rapidement un raz-de-marée et ouvre la voie à d’autres séries. Aux États-Unis, Viz Media mise sur Sailor Moon ou Pokémon, qui passent du statut de bande dessinée exotique à celui de produit de culture populaire mondiale. La traduction a donc agi comme un véritable passeport culturel, permettant au manga de quitter son territoire d’origine et d’entrer dans l’imaginaire collectif international.

Un tremplin économique

Cette ouverture n’a pas seulement eu un impact culturel. Elle a fait naître une industrie colossale. Une fois traduits, les mangas se vendent par millions et structurent un marché entier. En France, ils représentent aujourd’hui la moitié des ventes de bande dessinée. Des maisons d’édition spécialisées se créent, des métiers nouveaux apparaissent, de la traduction à la révision en passant par l’adaptation graphique des bulles. Et chaque succès entraîne d’autres marchés dans son sillage : les animés doublés et sous-titrés, les jeux vidéo localisés, les produits dérivés.

L’exemple de Demon Slayer est particulièrement parlant. Publié en 2016 au Japon, il est très vite traduit et diffusé dans le monde entier. Résultat : plus de 150 millions d’exemplaires vendus, un film qui bat tous les records du box-office japonais et une avalanche de produits dérivés. Sans traduction rapide, un tel rayonnement aurait été impossible. Même le piratage, avec le phénomène du scantrad (« scantrad » (scan + traduction) est un manga qui a été numérisé et traduit par des fans. Ces traductions ne sont pas officielles, mais elles permettent à beaucoup de lecteurs d’avoir accès aux nouveaux chapitres avant leur sortie dans le pays en question (généralement, tout juste après leur publication au Japon)), a contribué à accélérer la machine : pour répondre à la demande des lecteurs, les éditeurs officiels ont dû proposer des traductions quasi simultanées, ce qui a transformé les habitudes de publication.

Entre fidélité et adaptation

Mais traduire un manga, c’est aussi s’aventurer dans un terrain délicat. Pendant longtemps, les éditeurs ont privilégié l’adaptation, parfois au prix d’une perte culturelle. Dans les années 1990, les fameux onigiri (boulettes de riz japonaises enveloppées d’une algue nori) de Pokémon se transformaient en « sandwichs » afin de paraître plus familiers au lecteur occidental. Les suffixes japonais comme -san ou -sama (suffixes honorifiques placés après le nom de l’interlocuteur pour s’adresser à ce dernier en fonction du statut social de l’individu. Généralement traduits par « Monsieur » ou « Madame ». Il existe également des variantes pour les jeunes filles et les jeunes garçons : -chan et -kun) disparaissaient, jugés trop compliqués. Résultat : une partie de l’identité des personnages et de la culture japonaise se diluait.

Depuis les années 2000, le mouvement inverse s’est amorcé. Les traducteurs choisissent désormais de conserver les termes japonais, en misant sur la curiosité du lecteur. Les ramen restent des ramen, les onigiri des onigiri. Loin d’être un obstacle, ces choix renforcent au contraire l’attrait pour la culture nippone et transforment chaque manga en petite fenêtre ouverte sur la vie quotidienne au Japon. Grâce à cette fidélité accrue, la traduction a contribué à faire découvrir aux lecteurs étrangers la gastronomie, les fêtes, le système scolaire ou encore les croyances traditionnelles japonaises.

Une influence réciproque

La traduction n’a pas seulement diffusé le manga à l’étranger, elle a aussi inspiré de nouvelles formes créatives. En France, des auteurs se sont approprié le format pour créer ce qu’on appelle des manfra (« manga français »), comme Radiant de Tony Valente, qui a même été publié au Japon, bouclant symboliquement la boucle. Au Canada, la série de comics Scott Pilgrim a mélangé les codes graphiques du manga et ceux de la BD américaine avec un succès considérable. Ce phénomène a donné naissance à ce que l’on appelle désormais le « global manga », une esthétique hybride, partagée et adaptée partout dans le monde.

Les défis du métier

Derrière chaque tome de manga traduit, il y a enfin un travail invisible mais complexe (voir notre précédent article ici sur les coulisses de la traduction). Le traducteur doit trouver des équivalents à des jeux de mots parfois intraduisibles, décider comment rendre les innombrables onomatopées japonaises, adapter le texte à la taille des bulles et répondre à des délais toujours plus serrés. Il est tour à tour artisan du texte, médiateur culturel et équilibriste sous pression.

Conclusion

La traduction a donc été bien plus qu’un simple outil de transposition linguistique. Elle a ouvert les marchés, créé une industrie multimilliardaire, diffusé la culture japonaise et inspiré de nouvelles générations d’auteurs occidentaux. Sans elle, les mangas seraient probablement restés un trésor local. Grâce à elle, ils sont devenus une culture mondiale, étudiée dans les universités et célébrée dans les salons du livre comme dans les conventions de fans.

La prochaine fois que vous ouvrirez un tome de One Piece ou de My Hero Academia, souvenez-vous que derrière chaque réplique drôle, chaque discours héroïque ou chaque onomatopée percutante, il y a un traducteur qui a rendu cette histoire accessible au monde entier. Sans ce travail souvent invisible, le manga n’aurait jamais acquis cette universalité. C’est pourquoi vous savez que vous pouvez compter sur notre entreprise de traduction si vous avez besoin d’une traduction en japonais.

Portrait de Tristan Rochas
Tristan Rochas
Cet article a été rédigé par Tristan Rochas, étudiant en première année de Traduction spécialisée multilingue à l’Université Grenoble Alpes, spécialisé en anglais et en japonais. Passionné par les langues et la culture japonaise, il ambitionne de poursuivre ses études au Japon et d’y construire son avenir professionnel.
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Publié le 22/09/2025

La traduction est un métier de l’ombre : on ne la remarque presque jamais, mais sans elle, bonne chance pour comprendre la notice de votre machine à café ou profiter d’une série étrangère. Elle est partout : applis, séries, notices, menus… et pourtant, on l’oublie.

Traduire n’est pas juste jongler avec des mots : c’est un savoir-faire, un art mené par des professionnels de l’ombre — les traducteurs — qui transforment des textes bruts en messages clairs, adaptés et naturels.

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Les coulisses d’une traduction réussie

Avant d’arriver dans votre boîte mail, les entreprises de traduction, comme AbroadLink, passe par :

  • traduction,
  • recherche terminologique (trouver LE mot juste),
  • post-édition,
  • relecture,
  • révision,
  • formatage,
  • livraison.

Les traducteurs disposent d’outils de TAO (Trados Studio, MemoQ, SmartCat…) qui segmentent les textes, stockent les mémoires de traduction et proposent des termes. Ces logiciels aident, mais ne remplacent jamais l’œil expert.

Un travail d’équipe

Contrairement au cliché, le traducteur ne vit pas seul dans une cabane avec un dictionnaire et un chat (enfin… pas tous).

Une traduction de qualité implique souvent :

  • un traducteur spécialisé,
  • un relecteur qui évite les contresens (pression artérielle ≠ dépression artérielle, ce qui change un peu le diagnostic),
  • un post-éditeur qui corrige les maladresses de la machine (pain office → bureau de douleur),
  • parfois un graphiste pour remettre le texte au bon format,
  • et un chef de projet qui orchestre l’ensemble.

Intelligence artificielle : alliée ou piège ?

L’IA peut générer un brouillon rapidement, mais sans relecture humaine, le résultat peut être bancal, mal tourné, voire incompréhensible. L’IA, c’est comme un stagiaire brillant mais maladroit : utile, mais à superviser.

Localisation : adapter, pas seulement traduire

La localisation consiste à adapter un texte à une culture précise. On ne parle pas aux Espagnols comme aux Mexicains, même si la langue est la même.

Exemple :
En France : Toy Story.
Au Canada : Histoire de jouets.

Même logique pour les publicités, slogans ou notices : éviter maladresses et faux pas culturels est crucial.

C’est de l’humour, Marie, de l’humour !

Localiser un texte drôle est l’un des grands défis du métier de traducteur. Ce qui déclenche un éclat de rire à Lyon peut provoquer un haussement de sourcils à Montréal. Les expressions idiomatiques exigent créativité : « it’s raining cats and dogs » devient « il pleut des cordes ». D’ailleurs, la plupart d’entre vous connaît cette phrase culturelle en France, il se peut cependant que certains Français n’en aient jamais entendu parler (une pensée toute particulière aux traducteurs qui vont devoir localiser cette référence, justement !)

Quand la localisation sauve le message

Quelques perles réelles :

  • « Chair de poule au four » : traduction littérale de Baked Chicken Flesh, alors qu’il s’agit simplement de poulet rôti.
  • « Veuillez attendre votre tour dans l’ordre d’apparition » : pour « Please wait your turn in order of appearance », transformant une file d’attente en casting. Manque plus que les projecteurs !

En résumé

La traduction professionnelle, c’est transmettre un message sans le trahir, en tenant compte du ton, du contexte et de la culture.

Elle demande précision, flair, créativité… et un travail d’équipe soutenu par la technologie mais guidé par l’humain. La prochaine fois que vous lisez un texte clair et naturel, pensez aux traducteurs, réviseurs, terminologues et chefs de projet qui se sont arraché les cheveux pour que tout vous paraisse simple… et idiomatiquement correct.

Portrait de Tristan Rochas
Tristan Rochas
Cet article a été rédigé par Tristan Rochas, étudiant en première année de Traduction spécialisée multilingue à l’Université Grenoble Alpes, spécialisé en anglais et en japonais. Passionné par les langues et la culture japonaise, il ambitionne de poursuivre ses études au Japon et d’y construire son avenir professionnel.
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Publié le 15/09/2025

Un projet de traduction ne dépend pas uniquement des compétences du traducteur. La qualité des informations que vous lui transmettez joue un rôle essentiel. Un brief de traduction clair et détaillé permet de gagner du temps, d’éviter les malentendus et d’obtenir un résultat parfaitement adapté à vos besoins. Plus vous êtes précis dans votre brief, plus le traducteur pourra livrer une traduction fidèle et efficace, qui s’intègre sans difficulté dans votre stratégie de communication.

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Pourquoi un brief de traduction est indispensable

Le brief est la feuille de route du traducteur. Il l’aide à comprendre vos attentes, à choisir le bon style et à adopter la terminologie adéquate. Sans brief, le traducteur doit deviner vos intentions… ce qui peut entraîner des retards, des corrections à répétition ou un rendu qui ne reflète pas votre image. Un brief bien construit, c’est l’assurance d’une collaboration plus fluide et d’un résultat optimal. C’est aussi un moyen d’économiser du temps et des ressources, car chaque étape est mieux anticipée.

Définir vos objectifs : quelle est la finalité du texte ?

Voulez-vous informer vos lecteurs, les convaincre, leur vendre un produit ou les former ? Selon l’objectif, le style et le vocabulaire ne seront pas les mêmes. Une brochure marketing doit être accrocheuse et persuasive, alors qu’un manuel technique doit rester clair, précis et neutre. En explicitant vos objectifs dès le départ, vous évitez au traducteur de devoir faire des choix approximatifs et vous obtenez un texte parfaitement en phase avec vos intentions.

Préciser la langue source et la langue cible

Ne vous contentez pas d’indiquer la langue. Mentionnez aussi la variante souhaitée : anglais britannique ou américain, français de France ou du Canada… Ces précisions permettent d’éviter les malentendus et les adaptations coûteuses en fin de projet. Une traduction qui ne prend pas en compte les usages régionaux peut perdre en impact, voire induire des erreurs de compréhension. Avec un brief bien renseigné, le traducteur s’assure d’adopter la bonne variante dès le départ.

Donner le contexte et décrire le public cible

À qui s’adresse le texte ? À des spécialistes qui maîtrisent le jargon de votre secteur, ou à un large public qui nécessite un langage plus simple ? Le contexte est tout aussi important : s’agit-il d’un document interne, d’une campagne marketing ou d’une communication officielle ? Ces informations influencent non seulement le ton mais aussi le degré de précision du vocabulaire employé. Plus le traducteur en sait sur votre audience, plus il pourra adapter le message de manière pertinente.

Format et contraintes techniques

Précisez le format attendu : Word, InDesign, Excel, HTML, etc. Si la traduction doit s’intégrer à une mise en page ou respecter une limite de caractères (par exemple dans un site web ou une application), indiquez-le clairement. Ces contraintes techniques influencent directement le travail du traducteur, car elles imposent parfois de reformuler ou de condenser le texte. Les indiquer en amont permet de gagner en efficacité et d’éviter des ajustements longs et coûteux après livraison.

Fournir des références et des exemples

Pour garantir la cohérence, partagez vos glossaires, vos traductions précédentes, vos guides de style ou même des exemples de communication que vous aimez. Ces documents aident le traducteur à comprendre votre ton de marque et à maintenir une homogénéité dans l’ensemble de vos supports. Fournir ces repères est une étape simple mais très précieuse qui limite les risques d’incohérences ou de contresens.

Fixer des délais réalistes et prévoir les validations

Un calendrier bien défini évite les mauvaises surprises. Indiquez la date de livraison finale, mais aussi les étapes intermédiaires si nécessaire (version provisoire, relecture interne, validation par un service spécifique). Prendre le temps de planifier permet d’anticiper les imprévus, d’ajuster si nécessaire et de réduire le stress lié aux deadlines trop serrées. Un planning clair profite autant à vous qu’au traducteur.

Identifier les bons interlocuteurs

Le traducteur doit savoir à qui s’adresser en cas de doute. Fournissez un contact principal qui centralise les échanges, afin de gagner en efficacité et d’éviter les messages contradictoires. Cela permet de fluidifier la communication et de résoudre rapidement les questions qui pourraient bloquer l’avancement du projet. Un interlocuteur réactif et disponible est un vrai atout pour assurer un suivi fluide et professionnel.

Checklist : les 8 points d’un brief efficace

  1. Des objectifs clairs et détaillés
  2. Les langues source et cible (avec variantes régionales)
  3. La description du public cible et du contexte
  4. Les formats et contraintes techniques
  5. Les glossaires et documents de référence
  6. Un calendrier précis avec étapes de validation
  7. Les coordonnées des interlocuteurs clés
  8. Toute consigne particulière liée au projet

Un briefing de traduction, c’est un gain de temps et une garantie de qualité. Chez Abroadlink, nous vous accompagnons dès la préparation de vos briefs pour tirer le meilleur parti de vos projets multilingues.

Portrait de Djobdi SAIDOU
Djobdi SAIDOU

Assistant marketing chez Abroadlink, Djobdi SAÏDOU est actuellement en deuxième année de Master Langues Étrangères Affaires Internationales à l'Université de Lorraine. Il est également titulaire d'une licence de langues étrangères appliquées.

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Publié le 08/09/2025

L’anglais, qui est l’une des langues les plus parlées au monde, et surtout, la langue du commerce et du business international, est sujet à débat dans de nombreux pays quant à son utilisation dans la langue natale des pays non-anglophones. Voici comment la France et le Québec abordent tous les deux le cas des anglicismes dans leur culture : entre défense culturelle et pragmatisme linguistique. Analyses et exemples.

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Au Québec : une défense active et institutionnalisée du français

Au Québec, la conservation de la langue française est quelque chose de primordial, voire institutionnalisé. L’OQLF (Office québécois de la langue française), créé en 1961, en est un exemple concret : il a pour mission de promouvoir et protéger l’usage du français dans la province. Ce rôle a été renforcé par la Charte de la langue française (loi 101) adoptée en 1977, qui a officiellement consacré le français comme langue de l’administration, de l’éducation et du commerce.

Mais alors, pourquoi une telle réticence à l’anglais ?

Historiquement, depuis la Conquête britannique de 1763, l’anglais domine en Amérique du Nord. Le Québec, minorité francophone dans un océan anglophone, voit donc le français comme un marqueur identitaire essentiel.

Pour le protéger, la province s’appuie sur des lois strictes et sur la « francisation » de mots anglais, afin de conserver un vocabulaire distinct. Par exemple, des mots courants en France comme e-mail, spam ou sweatshirt deviennent respectivement courriel, pourriel et chandail. Même si certains de ces équivalents peuvent faire sourire, ils traduisent un véritable enjeu : préserver la langue française dans un contexte où l’anglais est omniprésent dans la technologie, la science et le commerce international.

Cette vigilance québécoise s’explique par un contexte historique et culturel particulier, où chaque mot en français est perçu comme un geste de préservation identitaire. Mais de l’autre côté de l’Atlantique, la situation est bien différente. Les anglicismes y circulent librement dans la vie professionnelle et quotidienne, souvent sans provoquer de levée de boucliers.

Mais pourquoi la France accepte-t-elle donc ces anglicismes ?

En France, les anglicismes se retrouvent dans presque tous les secteurs, notamment le monde professionnel. Les expressions start-up, afterwork, briefing, open space ou encore business plan sont devenues courantes, même chez ceux qui défendent la « langue de Molière ».

L’Académie française et la base officielle FranceTerme publient régulièrement des équivalents en français : mot-dièse (hashtag), courriel (email), jeu vidéo de tir à la première personne (first-person shooter). Mais ces alternatives peinent à s’imposer, souvent jugées moins « percutantes » ou moins pratiques que les termes anglais.

En 2022, l’Académie a dénoncé une « explosion » des anglicismes dans la communication institutionnelle et médiatique, estimant qu’ils peuvent créer une fracture sociale entre ceux qui comprennent ces termes et ceux qui les subissent (The Guardian). Pourtant, sur le terrain, leur usage reste massif, notamment dans la publicité, la mode, la technologie et le sport.

Des exemples récents montrent cette dualité :

  • La tentative de populariser jeu vidéo de tir à la première personne à la place de FPS n’a pas convaincu les joueurs.
  • Le mot streamer, omniprésent sur les plateformes, n’est que rarement remplacé par diffuseur en direct, malgré les recommandations officielles.

Deux approches, un même objectif

Le Québec et la France partagent un point commun : préserver et faire vivre la langue française. Mais leurs stratégies diffèrent :

  • Au Québec, la protection du français est une mission culturelle et politique. L’encadrement institutionnel, incarné par l’OQLF, vise à remplacer systématiquement les anglicismes et à maintenir un vocabulaire propre à la province.
  • En France, l’attitude est plus pragmatique. Les anglicismes font partie du langage courant, même si leur usage suscite régulièrement des débats. Les institutions comme l’Académie française tentent de proposer des alternatives, mais leur adoption reste inégale.
  • En Belgique, en revanche, cette question sur les anglicismes n’a pas lieu, car la Belgique met en œuvre la préservation de ses langues officielles (français, néerlandais, allemand) par la liberté linguistique, c’est-à-dire que les Belges ne sont pas contraints d’utiliser uniquement une seule langue au sein de leur pays, mais bel et bien plusieurs s’ils le souhaitent. Cela donne aussi une facilité linguistique pour les minorités dans certaines communes.
  • En Algérie, par exemple, on remarque plutôt une tendance au recul du français, notamment dans l’éducation nationale, pour préserver les langues locales (l’arabe et le tamazight), mais également l’essor de la langue anglaise.

Tous ces exemples nous montrent une approche différente concernant les anglicismes (ou d’autres langues), voire même, la préservation linguistique des pays susmentionnés. Certains tentent de préserver leurs langues locales (comme le Québec ou l’Algérie), tandis que d’autres ont une approche plus pragmatique de la question (comme la France ou la Belgique) qui ont plutôt tendance à être plus à l’aise concernant la question de cette préservation, voire même, donnent plus de liberté sur cette question.

Au final, ces deux approches reflètent des réalités linguistiques différentes

Au Québec, l’anglais est un voisin dominant qu’il faut contenir ; en France, c’est une influence avec laquelle on compose. Dans les deux cas, la question des anglicismes témoigne d’un défi commun : adapter la langue française aux évolutions du monde tout en préservant son identité et sa richesse. Après tout, chaque langue du monde se façonne au contact des autres : l’histoire du français n’est qu’un chapitre de ce grand récit des échanges linguistiques.

Portrait de Tristan Rochas
Tristan Rochas
Cet article a été rédigé par Tristan Rochas, étudiant en première année de Traduction spécialisée multilingue à l’Université Grenoble Alpes, spécialisé en anglais et en japonais. Passionné par les langues et la culture japonaise, il ambitionne de poursuivre ses études au Japon et d’y construire son avenir professionnel.
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Publié le 04/08/2025

Dans un monde globalisé où la communication multilingue est cruciale, ChatGPT est devenu un outil puissant pour des traductions rapides et rentables. Bien que ses capacités soient impressionnantes, en particulier lorsqu'il s'agit des modèles les plus récents, les traductions prêtes à l'emploi ne répondent pas toujours aux normes professionnelles, en particulier lorsqu'il s'agit de contenus nuancés, de termes techniques ou du maintien de la cohérence.

La bonne nouvelle ? Avec seulement quelques ajustements stratégiques, vous pouvez améliorer de manière significative la qualité et la précision des traductions produites par ChatGPT.

Voici trois façons pratiques d'obtenir de meilleurs résultats lorsque vous utilisez ChatGPT pour des tâches de traduction.

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1. Utilisez le dernier modèle (GPT-4o) pour de meilleurs résultats

Toutes les versions de ChatGPT ne sont pas égales. Si votre objectif est la précision de la traduction, optez toujours pour le modèle GPT-4o (disponible pour les utilisateurs de ChatGPT Plus). Cette dernière version offre une gestion nettement améliorée de la grammaire, de la syntaxe, des expressions idiomatiques et du déroulement des phrases dans de nombreuses langues par rapport à GPT-3.5 ou à des modèles antérieurs.

Le modèle GPT-4o est également plus performant en ce qui concerne la conservation du contexte et la cohérence des documents longs. Il est particulièrement performant dans les langues largement parlées comme l'anglais britannique ou américain , l'espagnol européen, le français canadien, l'allemand, le portugais brésilien, l'italien et le néerlandais.

Toutefois, la prudence est de mise lorsque vous travaillez avec des langues qui disposent de moins de ressources, comme le hongrois, le finnois, le thaï, le coréen ou l'arabe, où les résultats peuvent être moins fiables sans l'intervention de l'utilisateur.

2. Fournir un contexte et ajouter un glossaire

ChatGPT se nourrit d'informations contextuelles. Des instructions génériques telles que « Traduis ceci en français » peuvent fonctionner pour des phrases simples, mais la traduction professionnelle doit viser des entrées beaucoup plus détaillées. Avant de demander une traduction, fournissez les informations suivantes :

  • L'objet du contenu (par exemple, une brochure médicale, un contrat juridique, un site web)
  • Le public cible (par exemple, les patients, les ingénieurs, les utilisateurs finaux)
  • Toute préférence de style ou de ton (par exemple, formel, neutre, amical)

En outre, la fourniture d'un glossaire propre à l'entreprise ou d'une liste de termes approuvés peut considérablement améliorer la cohérence terminologique. Pour les secteurs réglementés tels que les soins de santé, la finance ou les services juridiques, cela est particulièrement important.

Exemple :

« Tu es un traducteur professionnel. Traduis le contenu marketing suivant en allemand pour un public général. Utilise un ton amical. Veille à ce que les noms de produits et les termes clés du glossaire ci-joint sont conservés. »

3. Révision et post-édition avec supervision humaine

Même avec des modèles performants et des instructions détaillées, les traductions fournies par ChatGPT ne sont pas exemptes d'erreurs à 100 %. L'orthographe peut être parfaite, mais des changements sémantiques, des expressions idiomatiques mal traduites ou des incohérences de style peuvent se glisser, en particulier dans les documents longs ou les textes hautement spécialisés.

C'est pourquoi la post-édition humaine reste essentielle pour obtenir des résultats de qualité professionnelle. Qu'il s'agisse d'un communiqué de presse, d'un document réglementaire ou d'un manuel technique, demandez à un locuteur natif ou à un expert en la matière de réviser le résultat.

ChatGPT peut même contribuer au processus de révision en signalant les incohérences ou en proposant d'autres formulations.

Conclusion

Vous n'avez pas besoin d'être un expert en langues pour obtenir de bonnes traductions avec ChatGPT. En prenant des mesures supplémentaires, telles que l'utilisation du bon modèle GPT, la présentation du contexte et une révision rapide, vous pouvez passer de résultats ordinaires à des traductions de haute qualité qui semblent naturelles et professionnelles.

Que vous travailliez sur des documents marketing, des e-mails internes ou des informations sur des produits, ces conseils simples vous aideront à tirer le meilleur parti de ChatGPT, rapidement et en toute confiance.

Chez AbroadLink Translations nous allons encore plus loin. Avec notre aiHubLink nous connectons la puissance d’OpenAI aux flux de travail des traducteurs professionnels. Cela signifie que vos traductions peuvent bénéficier non seulement de la rapidité de l'intelligence artificielle, mais aussi de la mémoire de traduction, de la cohérence terminologique et du contrôle de qualité humain. Si vous cherchez à combiner le meilleur des deux mondes (l'intelligence artificielle et la précision professionnelle) contactez-nous pour savoir comment aiHubLink peut rationaliser et améliorer votre communication multilingue.

Portrait de Josh Gambin
Josh Gambin

Josh Gambin est diplômé en sciences biologiques à l’université de Valence et en traduction et interprétation à l’université de Grenade. Il a occupé diverses fonctions comme chef de projets, maquettiste ainsi que traducteur free-lance. Depuis 2002, il est l’un des fondateurs de AbroadLink et occupe actuellement le poste de Directeur des Ventes et du Marketing.

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Publié le 21/07/2025
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Avez-vous déjà été surpris de constater que la traduction d'un même texte dans différentes langues peut donner lieu à des prix très différents ? Pourquoi une traduction de l'anglais vers le japonais est-elle plus coûteuse qu'une traduction de l'anglais vers l'espagnol ?

Bien que cela puisse sembler illogique à première vue, la réponse se trouve dans l'économie et la structure sous-jacentes du secteur de la traduction. Dans cet article, nous allons explorer les facteurs clés qui déterminent les prix des services de traduction professionnelle.

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1. L'offre et la demande : Le facteur clé de la tarification

Le prix des traductions est principalement régi par l' économie de marché et la loi de l'offre et de la demande joue donc un rôle central. Les paires de langues pour lesquelles un grand nombre de traducteurs sont disponibles (comme l'anglais-espagnol) ont tendance à avoir des tarifs plus bas en raison d'une plus grande concurrence. Les paires de langues moins courantes (comme le chinois-espagnol ou le norvégien-portugais) ont tendance à être plus chères parce qu'il y a moins de professionnels qualifiés disponibles.

Ce principe de base explique pourquoi les prix varient même si la charge de travail ou la complexité du texte reste la même.

2. Où vivent les traducteurs ? Le facteur du coût de la vie

Le pays de résidence des traducteurs est un autre facteur important qui influe sur les tarifs de traduction. Les traducteurs vivent généralement dans leur pays d'origine, où ils proposent des traductions dans leur langue maternelle. Un traducteur basé en Norvège, par exemple, doit gagner plus pour maintenir son niveau de vie qu'un traducteur basé au Portugal, ce qui se reflète dans ses honoraires de traduction.

À titre d'exemple, en 2024, le salaire annuel moyen en Norvège était d'environ 64 800 euros, contre 19 200 euros au Portugal.

Bien qu'il existe des exceptions, comme les traducteurs natifs vivant dans des pays où le coût de la vie est moins élevé (par exemple, un traducteur britannique en Thaïlande), ces cas sont rares et n'ont pas d'incidence significative sur les prix du marché.

3. Traducteurs natifs et non natifs : Un compromis entre qualité et coût

Les agences de traduction professionnelles respectent généralement une règle d'or : Traduisez toujours dans la langue maternelle du traducteur.

Les traducteurs natifs garantissent une plus grande précision linguistique, une pertinence culturelle et une fluidité naturelle. Toutefois, pour réduire les coûts, certaines agences ou certains traducteurs indépendants ne respectent pas cette règle. Par exemple, engager un traducteur espagnol ayant de solides compétences en anglais et proposant des traductions inversées (de l'espagnol vers l'anglais). En outre, dans les paires très demandées, comme le chinois vers l'anglais, le recours à des traducteurs non natifs est de plus en plus fréquent, tout simplement parce qu'il n'y a pas assez de professionnels natifs pour répondre à la demande.

Si cela permet de réduire les coûts, c'est souvent au détriment de la qualité, en particulier pour le marketing et les contenus sensibles à la culture.

4. Le panel de traducteurs : Certains couples de langues ont plus de talent

Le nombre de traducteurs disponibles pour chaque paire de langues joue également un rôle important dans la tarification. Au Royaume-Uni, par exemple, le français, l' allemand et l' espagnol sont les langues étrangères les plus couramment étudiées dans les facultés de traduction, alors que le chinois, le russe ou l' arabe sont généralement des langues secondaires, ce qui signifie qu'il y a moins de professionnels formés.

Par conséquent, les combinaisons linguistiques impliquant des langues largement parlées ou économiquement dominantes (comme l'anglais) ont tendance à disposer d'un plus grand panel de talents - etdonc de prix plus bas - que les paires de langues de niche ou émergentes.

5. L'industrie axée sur les indépendants : Flexibilité et pressions du marché

La plupart des traductions professionnelles sont réalisées par des traducteurs indépendants, et non par du personnel interne. Même les grandes sociétés de traduction s'appuient largement sur un réseau mondial de professionnels indépendants.

Pour cette raison :

  • Les prix fluctuent en fonction du marché des indépendants pour chaque paire de langues.
  • Les agences doivent ajuster les tarifs par projet pour refléter la disponibilité et le coût des traducteurs dans le monde réel.

Les agences qui proposent des tarifs forfaitaires pour toutes les langues peuvent réaliser des marges bénéficiaires élevées sur les paires à bas prix, mais risquent de rencontrer des problèmes de qualité ou de disponibilité dans les paires plus chères.

Réflexions finales : La tarification des traductions est logique

S'il peut sembler étrange à première vue qu'une traduction en norvégien puisse coûter deux fois plus cher qu'une traduction en portugais, la réalité de la distribution mondiale des traducteurs, de la demande du marché et du coût de la vie offre une explication claire.

Chez AbroadLink Translations nous adaptons nos tarifs en fonction de ces facteurs, afin d'assurer un juste équilibre entre rentabilité et qualité, sur la base de chaque combinaison linguistique spécifique.

Portrait de Josh Gambin
Josh Gambin

Josh Gambin est diplômé en sciences biologiques à l’université de Valence et en traduction et interprétation à l’université de Grenade. Il a occupé diverses fonctions comme chef de projets, maquettiste ainsi que traducteur free-lance. Depuis 2002, il est l’un des fondateurs de AbroadLink et occupe actuellement le poste de Directeur des Ventes et du Marketing.

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Publié le 14/07/2025
langage-inclusif

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Le langage inclusif ne se contente pas de respecter la diversité, il façonne la perception du monde. En évitant le stéréotypes, il offre une communication plus équitable et respectueuse, essentielle à l’ère de la diversité culturelle et du marketing global. En effet, la théorie du relativisme linguistique suggère que la langue et les mots que l’on utilise ont une influence sur notre comportement et nos pensées. Par exemple, en anglais, l’usage du pronom neutre « they » sert à désigner une personne dont le genre est inconnu ou binaire. De même, le pronom suédois « hen » permet de désigner une personne sans mentionner son genre. Ces pratiques linguistiques matérialisent, par le langage, le concept d’identité de genre, qu’il pourrait être difficile de conceptualiser sans l’existence de mots associés. L’identité de genre peut demeurer un sujet vague pour certains car ils ne sentent pas concernés par cette question, mais l’existence de mots autour de ce concept renforce son poids et met en lumière cette réalité sociale dans l’esprit de la société. Le langage inclusif joue donc un rôle non seulement de respect de la diversité, mais il permet également de développer la pensée et la tolérance de la société sur des sujets devenus primordiaux.

Les difficultés spécifiques de la traduction inclusive

Certaines langues n’ont pas de genre grammatical comme le finois. Cela facilite le langage inclusif puisqu’il n’y a pas à adapter les mots selon le genre du locuteur ou de la personne désignée. En revanche, d’autres langues comme le français, exigent des adaptations lorsqu’il s’agit de respecter une écriture inclusive.

Par ailleurs, l’utilisation d’un traducteur automatique n’est pas recommandée en ce qui concerne l’inclusivité. En effet, ce sont des outils de traduction biaisés qui reproduisent souvent les stéréotypes de genre. Par exemple, le mot « nurse » en anglais sera généralement traduit par « infirmière » en français, même sans contexte de genre, tout simplement car le traducteur perpétue le stéréotype qui veut que ce métier soit majoritairement pratiqué par des femmes.

Enfin, l’absence de normes universelles rend la traduction d’un texte en écriture inclusive d’autant plus ardue. Les conventions varient fortement selon les pays et cultures. Ainsi, pour réaliser la traduction de ce genre de texte, il convient de maîtriser parfaitement la culture et les règles spécifiques des deux langues en ce qui concerne l’écriture inclusive.

Traduire la neutralité de genre : un défi technique et éthique

Dans un monde où les langues structurent la pensée et façonnent les représentations sociales, traduire la neutralité de genre ne se résume pas à un simple exercice linguistique. C’est un défi à la fois technique, car les systèmes grammaticaux ne disposent pas tous des mêmes outils pour exprimer le neutre, et éthique, car il s’agit de respecter les identités tout en préservant la clarté du message. Entre les résistances culturelles, les spécificités des langues cibles et les exigences de fidélité au texte source, le traducteur ou la traductrice se trouve face à une tâche sensible mais peut faire appel à différentes techniques :

  • La transcréation : Elle consiste à adapter un message plutôt qu’à le traduire mot à mot, en conservant son intention, son ton et sa dimension culturelle. Pour illustrer ce procédé dans le contexte du langage inclusif, on pourrait traduire le mot anglais « student » non pas par « étudiant » (nom masculin), mais plutôt par « élève » qui est plus neutre et inclut à la fois les étudiants et les étudiantes.
  • Les techniques linguistiques : Il existe différentes techniques qui permettent le langage inclusif. Parmi elles, les pronoms épicènes sont les pronoms qui ne marquent pas de genre grammatical. En français, le pronom « iel » a fait son apparition dans le dictionnaire LeRobert en 2021. Par exemple, dans la phrase « Il s’est réveillé tôt ce matin », on peut remplacer le pronom masculin « Il » par « Iel » dans le but de rester neutre envers le genre de la personne. Bien qu’il ne soit pas encore validé par l’Académie française, son usage populaire démontre une évolution de la pensée progressiste et pourrait bien devenir accepté institutionnellement avec le temps. Pour éviter la dénomination de genre, on peut également passer par la neutralisation syntaxique, c’est-à-dire la substitution d’un nom genré par un nom collectif ou abstrait. Par exemple au lieu de « les collaborateurs », on peut opter pour « les membres de l’équipe » qui n’exprime pas de genre.
  • Les solutions mixtes : Cette technique consiste à inclure tous les genres à travers la formulation choisie. On peut ainsi doubler le nom avec les deux formes genrées. Par exemple, au lieu de désigner « les lecteurs », on peut mentionner « les lecteurs et lectrices » bien que l’ordre choisi demeure un point de divergence car il suggère une hiérarchisation des genres. On peut également choisir d’utiliser des formes abrégées pour faire apparaître les deux formes (« les citoyen·nes ») avec des variations typographiques selon les pays. Dans ce cas, le problème de l’ordre des genres est résolu.

Les limites et controverses autour de l’écriture inclusive

L’écriture inclusive ne fait pas l’unanimité. Certains émettent des réserves quant à son utilisation. En effet, l’un des reproches qui lui est fait, c’est le manque de lisibilité. L’ajout de particules et de mots pour rendre un texte inclusif le rendent parfois lourd, et la nouvelle typographie associée demande un effort supplémentaire pour décoder les mots. Si le langage inclusif est mal incorporé, cela impacte directement la fluidité du texte.

De plus, inclure officiellement le langage inclusif dans une langue impliquerait sa révision totale à travers la modification des règles grammaticales liées au genre, à l’accord, à la syntaxe et à la typographie. Cela aurait un impact culturel et financier lourd, d’une part pour assurer la transition des adultes habitués à la langue dans l’état actuel et réticents au changement ; et d’autre part pour l’éducation des nouvelles générations. En effet, il faudrait réviser tous les manuels, les ressources, et les stratégies pédagogiques déjà en place. Cette transition nécessiterait donc à la fois une campagne de sensibilisation massive et un investissement financier énorme.

Par ailleurs, certaines institutions comme l’Académie française émettent des réserves quant à son utilisation. Bien que l’usage populaire ait un poids conséquent sur l’évolution d’une langue, ces institutions se veulent conservatrices et elles privilégient le maintien de la langue authentique. Ces autorités linguistiques agissent comme des références et non pas comme des juges du juste et du faux, cependant, leurs décisions peuvent impacter l’opinion populaire et la vitesse à laquelle les changements linguistiques s’opèrent.

Enfin, l’adoption du langage inclusif varie fortement selon les secteurs professionnels, les pays et mêmes les cultures linguistiques. Ces divergences rendent difficiles la traduction d’une langue à une autre lorsque celles-ci ne partagent pas les mêmes standards en termes d’écriture inclusive. Cela demande une grande capacité d’adaptabilité du traducteur pour respecter les règles linguistiques ainsi que les différentes cultures qui entrent en jeu.

Pourquoi faire appel à une agence experte en communication inclusive ?

Faire appel à une agence spécialisée en communication inclusive présente plusieurs avantages majeurs. Tout d’abord, cela permet d'assurer une conformité linguistique et culturelle, en évitant les formulations maladroites ou les messages involontairement discriminants. L’expertise technique de ces agences garantit également le choix de stratégies linguistiques adaptées aux publics visés, permettant une communication plus juste et représentative.

Une agence spécialisée en écriture inclusive va plus loin en proposant une traduction des textes selon des principes d’égalité et de visibilité des identités. Elle met en place des outils et des méthodes spécifiques tels que l’audits des textes existants, la création de chartes éditoriales inclusives, des formations dédiées aux équipes rédactionnelles, et l’utilisation de technologies comme des convertisseurs automatiques comme Inclus pour adapter les contenus selon différents styles (point médian, doublet, épicène…). Elle accompagne également ses clients dans la rédaction de documents officiels, de supports marketing ou de contenus web en version inclusive, tout en veillant à préserver la lisibilité et l’accessibilité.

Enfin, sur le plan stratégique, adopter une approche inclusive contribue à renforcer l’image de marque en véhiculant des valeurs d’ouverture, de respect et d’engagement social. Cela permet aux entreprises de se positionner comme des acteurs responsables et attentifs aux enjeux contemporains de diversité et d’inclusion.

Adapter le langage inclusif à chaque langue, c’est bien plus qu’une question de forme : c’est un engagement stratégique, éthique et technique. En combinant adaptation linguistique, sensibilité culturelle et expertise, une agence spécialisée garantit un message clair, inclusif, et impactant. Pour en savoir plus sur nos services de traduction et notre agence de traduction, contactez-nous dès aujourd’hui !

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Portrait de Djobdi SAIDOU
Djobdi SAIDOU

Assistant marketing chez Abroadlink, Djobdi SAÏDOU est actuellement en deuxième année de Master Langues Étrangères Affaires Internationales à l'Université de Lorraine. Il est également titulaire d'une licence de langues étrangères appliquées.

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Publié le 08/07/2025
traduction-roumain

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Avec plus de 25 millions de locuteurs en Roumanie, en Moldavie et dans la diaspora, le roumain fait partie des langues officielles de l’Union européenne depuis 2007. Pour une entreprise visant ces marchés, traduire en roumain n’est donc pas seulement un besoin linguistique : c’est une démarche stratégique, qui renforce la crédibilité, prouve la proximité culturelle et ouvre la porte à des clients et partenaires potentiels.

Les particularités linguistiques du roumain : ce qu’il faut savoir

L’une des spécificités du roumain qui rend cette langue si particulière, c’est qu’elle utilise des déterminants dits postposé. En effet, contrairement à de nombreuses autres langues, le roumain ne place pas ses déterminants devant le nom comme c’est le cas en français ou en espagnol, mais il ajoute une particule derrière le nom. Par exemple, « băiat » signifie garçon. Pour traduire « le garçon » en roumain, il convient d’ajouter un suffixe au nom en guise de déterminant. Cela nous donne donc « băiatul ». De plus, en roumain, il est fréquent d’omettre le déterminant, particulièrement à l’oral. Le contexte joue donc un rôle clé dans la compréhension et la bonne traduction du roumain.

Par ailleurs, le lexique roumain s’est beaucoup enrichis au fil du temps à travers des emprunts slaves. En effet, sa proximité avec ses voisins l’a amené à s’approprier certains termes aux Turcs, aux Hongrois et aux Grecs. Au XIXème siècle, la langue roumaine s’est ensuite « relatinisée » en intégrant des mots issus du français, d’une part de manière naturelle, mais ce fut également d’autre part une volonté du pays de se rapprocher de la France, perçue à cette époque comme un modèle de progrès et de modernité. Cette pluralité d’influences fait la richesse de cette langue, mais représente également un défi à l’heure de traduire des textes en roumain.

Le roumain est également marqué par une forte variation régionale et un usage administratif unifié et normé. Une bonne traduction doit tenir compte de cette variabilité pour adapter le niveau de langue, les tournures idiomatiques et les références culturelles. Par exemple, une campagne marketing tournée vers les jeunes devra s’adapter à la variation régionale ciblée, tandis qu’un document administratif se devra de respecter l’usage normé. L'adaptation stylistique est donc aussi importante que l'exactitude lexicale, en particulier pour les contenus marketing ou institutionnels.

Traduction humaine vs. automatique : que choisir pour le roumain ?

Il peut parfois sembler avantageux de choisir une traduction automatique pour ses documents, cependant, ce n’est pas toujours (voire rarement) la solution la plus adéquate.
Les traducteurs automatiques sont des outils rapides et économiques, ils peuvent convenir pour une lecture interne ou un besoin ponctuel de compréhension globale. Toutefois, ils présentent de nombreuses limites : mauvaise gestion des contextes, erreurs d'interprétation, syntaxe hasardeuse et absence de révision humaine. L’utilisation d’un traducteur automatique produit ainsi très souvent des textes incompréhensibles, contradictoires ou avec un sens altéré.

La traduction humaine quant à elle est essentielle dès lors qu’il s’agit d’un document professionnel, contractuel, technique ou à visée commerciale. Le traducteur humain sait gérer les subtilités, harmoniser le ton, s’adapter au public visé et respecter la terminologie métier. De plus, il peut proposer des variantes stylistiques pour optimiser l’impact du message dans un contexte interculturel.

En somme, il est possible de traduire quelques éléments de manière ponctuelle à l’aide d’un traducteur automatique. Cependant, s’il s’agit d’un document professionnel, il convient de faire appel à un traducteur humain afin de garantir une traduction de qualité et une compréhension correcte de la communication, d’autant plus dans une langue complexe comme le roumain.

Pourquoi faire appel à une agence spécialisée en traduction roumain

Faire appel à une agence de traduction spécialisée permet de bénéficier de plusieurs avantages.

Tout d’abord, les agences de traduction pourront vous proposer des traducteurs natifs professionnels, sélectionnés selon leur domaine d’expertise (juridique, médical, technique, marketing…). Ces traducteurs auront donc toutes les références culturelles pour adapter au mieux votre document aux mœurs du marché roumain. De plus, leur spécialisation leur permettra de produire une traduction juste et précise en termes de vocabulaire et de terminologie dans le domaine de votre choix.

Ensuite, les agences de traductions suivent des processus qualité rigoureux. Cela représente pour le client la garantie d’un certain niveau de qualité. Les documents passent entre autres par des relectures, des révisions croisées, des contrôles terminologiques et une gestion de projet linguistique méthodologique. Toutes ces étapes diminuent significativement le risque d’erreur ou d’incohérence et font des agences de traduction des partenaires de confiance.

Par ailleurs, en ce qui concerne les actes officiels, les brevets, les contrats ou encore les documents d’immigration, il n’y a pas d’autre choix que de faire appel à un traducteur certifié et assermenté. C’est ce qui permet aux institutions d’avoir confiance en vos documents, et de les recevoir légalement. Une traduction automatique ne vous fournira jamais ce type de certifications. Vous pourrez trouver ces services auprès d’entreprises de traduction pour toutes vos démarches qui impliquent la langue roumaine.

Enfin, les entreprises de traduction doivent suivre des normes, synonymes de garanties pour le client. La conformité aux normes ISO, comme la norme ISO 17100, atteste de processus rigoureux en matière de gestion de projets et de compétences linguistiques. La protection des données quant à elle assure que les informations confidentielles des clients sont traitées de manière sécurisée et conforme aux réglementations (comme le RGPD). Le respect des délais témoigne de l'engagement à livrer les traductions à temps, sans compromettre la qualité.

Consultez notre service de traduction pour en savoir plus. Vous bénéficierez de conseils personnalisés, d’un accompagnement sur-mesure et de solutions technologiques (mémoire de traduction, glossaires, intégration CMS) pour renforcer votre stratégie multilingue.

Portrait de Djobdi SAIDOU
Djobdi SAIDOU

Assistant marketing chez Abroadlink, Djobdi SAÏDOU est actuellement en deuxième année de Master Langues Étrangères Affaires Internationales à l'Université de Lorraine. Il est également titulaire d'une licence de langues étrangères appliquées.

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Publié le 30/06/2025
translations-for-businesses

Les mauvaises traductions ne sont pas seulement gênantes : elles peuvent également nuire à votre marque, semer la confusion dans l'esprit de vos clients et vous coûter de l'argent. Mais voici la bonne nouvelle : de meilleurs résultats ne sont pas toujours synonymes de budgets plus importants. Souvent, ce dont les entreprises ont besoin, c'est d'une approche plus intelligente de leur collaboration avec les prestataires de services de traduction.

Que vous travailliez avec un traducteur indépendant, une agence de traduction ou que vous gériez vos traductions en interne, ces cinq stratégies pratiques peuvent vous aider à améliorer la qualité et l'efficacité de votre travail.

Tout d'abord, commençons par parler du sujet qui fâche : « La traduction n'est-elle pas morte à cause de l'IA ? »

Il est vrai que la traduction automatique s'est considérablement améliorée. Des outils tels que DeepL, Google Translate et même ChatGPT peuvent produire des résultats remarquablement fluides. Pour un usage occasionnel, un premier jet ou pour saisir l'essentiel d'un sujet, ils sont tout à fait pertinents.

Mais voici ce qu'ils ne sont pas :

  • Un substitut au jugement humain expert
  • Une garantie contre les erreurs juridiques, culturelles ou techniques
  • Une source fiable pour les contenus sensibles à la marque ou à fort enjeu

Considérez l'IA comme un bon point de départ, et non comme la ligne d'arrivée. En fait, de nombreux professionnels utilisent désormais la traduction automatique et la post-édition humaine pour allier rapidité et qualité. Mais si votre contenu exige d’être juste — clair, cohérent, juridiquement solide ou persuasif — une intervention humaine dans le processus reste nécessaire.

Les entreprises les plus stratégiques apprennent à intégrer l'IA de manière judicieuse et à ne pas s'en remettre aveuglément à elle.

[Table des matières]

1. Partager ce qui compte le plus : Marché, ton et public

À qui vous adressez-vous ? Où vivent-ils ? Qu'est-ce qui compte pour eux ?

Le ton, le degré de formalité, le vocabulaire, tout cela change en fonction de la région et de la démographie. Par exemple, l'espagnol utilisé en Colombie est très différent de celui utilisé en Argentine. L'allemand parlé par les adolescents n'a rien à voir avec celui des juristes. Si vous n'avez pas une idée précise de votre public, vos traductions risquent de passer complètement à côté de la cible.

Et si l'IA peut « deviner » le ton ou l'intention, elle ne connaît pas la voix ou l'audience de votre marque à moins que vous ne la définissiez. Soyez précis sur les personnes que vous tentez d'atteindre, et vos traducteurs — humains ou assistés par l'IA — prendront de meilleures décisions.

2. Réservé aux professionnels : Ne misez pas uniquement sur les compétences linguistiques

Un employé bilingue ou un ami qui a étudié à l'étranger n'est pas un traducteur professionnel. La traduction nécessite des connaissances dans le domaine, des compétences rédactionnelles, une sensibilité culturelle et souvent des outils spécialisés.

Même l'IA a besoin d'une supervision qualifiée. Tout comme vous ne publieriez pas un contrat juridique généré par ChatGPT sans l'avis d'un avocat, vous ne devriez pas publier une fiche produit ou des instructions de sécurité traduits par l'IA sans l'intervention d'un traducteur.

Vous voulez une qualité fiable ? Travaillez avec des professionnels qualifiés — et si vous utilisez une traduction automatique, associez-la à une post-édition experte.

3. Fournir des fichiers sources modifiables et accessibles

L'envoi de PDF ou de captures d'écran non modifiables reste l'un des principaux facteurs de perte de productivité dans les flux de travail de traduction. Les traducteurs professionnels (et les logiciels de traduction) travaillent mieux avec des fichiers structurés et modifiables : Word, PowerPoint, Excel, HTML, InDesign, etc.

Les outils de traduction modernes permettent également de suivre les répétitions et de créer des mémoires de traduction, c'est-à-dire des bases de données intelligentes qui stockent les traductions précédentes afin d'améliorer la cohérence et de réduire les coûts au fil du temps.

Les outils d'IA peuvent aider à traiter rapidement de gros volumes ; cependant, sans entrée structurée, ils peuvent passer à côté du contexte ou mal interpréter un contenu sensible à la mise en page. Aidez-les (ainsi que votre équipe) en leur fournissant des fichiers sources propres dès le départ.

4. Le contexte est roi : Donnez aux traducteurs une vue d'ensemble

Même l'IA la plus avancée ne peut pas deviner la signification de « Appuyez ici » si elle ne sait pas ce qu'est « ici ». Que vous utilisiez des humains ou des machines, le contexte réduit les erreurs.

Quelques conseils faciles à mettre en oeuvre :

  • Partagez des captures d'écran des éléments de l'interface utilisateur
  • Expliquer l'objectif du document
  • Fournir des documents de référence, des directives de marque ou des traductions antérieures

Un contexte clair aide les traducteurs et améliore les résultats de la traduction automatique. Pensez-y comme si vous donniez à votre GPS la bonne destination — cela rend le voyage plus fluide.


5. Tirez parti des experts internes tout en gardant un équilibre

Votre équipe de vente, vos distributeurs ou vos succursales internationales connaissent vos produits et vos marchés mieux que quiconque. Leur avis sur la terminologie, le ton et les préférences culturelles est inestimable, en particulier pour adapter votre contenu au niveau local.

Impliquez-les dès le début, mais ne les surchargez pas. Une boucle de retour d'information rationalisée avec des responsabilités claires garantit que la collaboration ne vire pas au casse-tête. Vous ou votre prestataire de services linguistiques pouvez même utiliser des plateformes de révision structurée ou des systèmes de gestion de traduction pour optimiser le processus.

Dernier point à retenir : La traduction qualitative est un avantage stratégique

Si votre contenu influence la façon dont les gens perçoivent votre marque — et c'est presque toujours le cas — la traduction ne mérite pas d'être traitée comme une tâche secondaire dans votre flux de travail. Elle mérite une stratégie.

  • Identifiez votre public
  • Faites appel à des professionnels
  • Partagez le contexte et les ressources
  • Adoptez les technologies intelligentes
  • Intégrez le retour d'information dans votre processus

La traduction n'est pas en train de mourir. Elle évolue. Avec la bonne approche, votre entreprise peut mieux communiquer, plus rapidement et avec plus d'assurance dans toutes les langues liées à votre activité.

Portrait de Josh Gambin
Josh Gambin

Josh Gambin est diplômé en sciences biologiques à l’université de Valence et en traduction et interprétation à l’université de Grenade. Il a occupé diverses fonctions comme chef de projets, maquettiste ainsi que traducteur free-lance. Depuis 2002, il est l’un des fondateurs de AbroadLink et occupe actuellement le poste de Directeur des Ventes et du Marketing.

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