5 défis de la traduction technique
La traduction technique est très différente de la traduction dite « littéraire ». Elle exige des compétences spécifiques et une spécialisation dans le domaine technique visé. Qu’il s’agisse de traduction commerciale, juridique ou autre, la traduction technique a des difficultés communes quel que soit le secteur d’activité. Voici les 5 principaux défis de ce métier.
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1. L’équilibre entre langage courant et technique
L’une des premières difficultés en traduction technique est de trouver le bon équilibre entre l’utilisation du langage courant et des termes techniques. À vocation purement informative et utilitaire, un texte technique doit toutefois rester compréhensible tout en comportant les éléments techniques nécessaires.
Il s’agit donc d’adapter la traduction du texte original pour en conserver fidèlement toutes les informations techniques tout en les intégrant dans un texte compréhensif dont le sens sera, lui aussi, parfaitement fidèle à l’original.
2. L’équilibre entre traduction littérale et adaptation
Le second défi d’un traducteur technique est de savoir utiliser à bon escient la traduction littérale et l’adaptation. Les langues ayant toutes des subtilités de langage qui leurs sont propres, le traducteur technique devra savoir les adapter tout en respectant les aspects conventionnels, informatifs et utilitaires du contenu.
Par exemple, dans les traductions juridiques de l’anglais au français (contrats, textes de loi), on retrouve fréquemment le mot « shall » qui pourrait se traduire en français par le mot « devoir », mais n’est parfois pas traduit du tout selon le contexte.
Le mot « shall » implique une notion de futur mais aussi d’obligation. Mais dans une traduction juridique française, le verbe « devoir » sera conjugué au présent, et remplacé selon le contexte par des expressions telles que : est tenu de... Est dans l’obligation de...
3. La compréhension approfondie
Pour une traduction technique de qualité, il faut donc tenir compte non seulement des termes techniques à traduire, mais aussi des spécificités de la langue source et de la langue cible, de ses nuances, et des caractéristiques du type de contenu à traduire.
Ainsi, pour faire une traduction technique professionnelle, le traducteur devra avoir une compréhension approfondie du contenu à traduire. Il devra pour cela bien souvent effectuer des recherches et mener une veille permanente sur son secteur d’activité de prédilection.
4. L’adaptation au public cible
Les traductions techniques sont souvent destinées à des personnes ayant des métiers techniques : ingénieurs, juristes, scientifiques etc. Cependant, elles sont parfois destinées à d’autres publics plus ou moins initiés. Il arrive aussi que le texte à traduire n’ait pas le même public cible dans sa version finale. Par exemple, un rapport technique rédigé par un ingénieur en anglais peut être destiné à des techniciens français.
Le traducteur doit donc également savoir s’adapter au public cible auquel sera destinée sa traduction. Cela peut passer par la vulgarisation de certaines parties du texte, qui devront toutefois conserver leur sens initial et les informations techniques indispensables.
5. Une précision chirurgicale
Le défi qui englobe finalement tous les autres est que tout au long d’une traduction technique, il faut savoir faire preuve d’une rigueur à toute épreuve et d’une précision chirurgicale. Il ne doit pas y avoir la moindre confusion possible, à aucun moment, sur le sens d’un texte ou même d’une seule phrase.
Pour cela, la bonne traduction des termes techniques ne suffit pas. Il faut savoir adapter le texte sur le plan lexical, grammatical, syntaxique etc. Voilà pourquoi bien souvent, un traducteur technique peut passer plusieurs heures de travail sur une seule phrase, jusqu’à trouver la tournure qui retranscrira parfaitement la phrase originale.
La traduction technique est un métier nécessitant des compétences pointues pour parvenir à relever tous ses défis. C’est aussi cela qui en fait un métier passionnant. Il n’existe pas, par ailleurs, de traducteur technique « généraliste ». Chacun sera spécialisé dans un domaine dans lequel il aura une expertise et des compétences adaptées.
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Josh Gambin est diplômé en sciences biologiques à l’université de Valence et en traduction et interprétation à l’université de Grenade. Il a occupé diverses fonctions comme chef de projets, maquettiste ainsi que traducteur free-lance. Depuis 2002, il est l’un des fondateurs de AbroadLink et occupe actuellement le poste de Directeur des Ventes et du Marketing.
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