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5 mauvaises idées sur la traduction professionnelle

Publié le 03/12/2019

Le monde de la traduction professionnelle est peu connu du grand public. Les traducteurs professionnels travaillent le plus souvent de manière discrète, et on voit rarement leurs noms apparaître en évidence en haut d’un article ou à côté du nom de l’auteur dans un livre.

C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles certaines fausses idées sur ce métier circulent encore beaucoup aujourd’hui. Voici les 5 principales idées reçues sur la traduction professionnelle, et pourquoi elles sont fausses.

1. Un traducteur professionnel est juste une personne bilingue

La traduction professionnelle est malheureusement une profession peu réglementée, ce qui fait que n’importe qui ou presque peut s’autoproclamer traducteur.

Néanmoins, il ne suffit pas de parler couramment une langue pour être capable d’effectuer des traductions de qualité. De la même manière, ce n’est pas parce que nous savons tous écrire que nous sommes tous écrivains.

Traducteur professionnel est un métier qui requiert de nombreuses compétences, et notamment une connaissance approfondie des deux langues, mais aussi de la culture qui les entourent, des jargons spécialisés etc.

2. La traduction professionnelle est un métier facile

Encore une idée totalement fausse du métier de traducteur. Outre les mots en eux-mêmes, il faut surtout parvenir à traduire le sens juste des phrases. Et contrairement aux idées reçues, ce n’est pas un exercice facile.

Une traduction, pour qu’elle soit professionnelle et de qualité, prend du temps. Il arrive fréquemment à un traducteur professionnel de passer plusieurs heures sur une phrase, à effectuer les recherches nécessaires pour trouver la traduction parfaite.

3. Une traduction se fait mot à mot

C’est l’une des pires fausses idées que les gens se font sur la traduction, et c’est aussi ce que font concrètement les traducteurs automatiques basiques. La traduction se fait en tenant compte du ou des thèmes abordés par le texte, ainsi que du contexte de la phrase ou du paragraphe.

Une fois la traduction terminée, le traducteur professionnel doit souvent relire et modifier plusieurs fois le texte pour un rendu vraiment parfait et fidèle à l’original. Une simple traduction mot à mot sans relecture donnerait à coup sûr de nombreuses erreurs qui pourraient nuire à la compréhension même du texte.

4. Les traducteurs et les interprètes font la même chose

Si les deux concernent la pratique d’une langue étrangère et la traduction, il s’agit bien de deux métiers totalement différents.

Le traducteur se concentre sur la traduction de textes écrits uniquement, alors que l’interprète se concentre sur les traductions orales. Par exemple, lorsqu’une personne étrangère est interviewée à la TV et qu’une voix traduit ses dires en direct, il s’agit d’un interprète.

Même si les deux doivent maîtriser au moins deux langues (incluant leur langue maternelle), ils ont chacun des compétences totalement différentes.

5. La traduction automatique nuit à la traduction professionnelle

On pourrait penser que la traduction automatique, rapide et peu coûteuse voire gratuite, puisse nuire au secteur de la traduction professionnelle. Cette mauvaise idée est sans doute renforcée par les récents progrès technologiques effectués en la matière, notamment grâce au développement de l’intelligence artificielle.

C’est encore une fausse idée, puisque traduction professionnelle et traduction automatique ne répondent pas du tout aux mêmes besoins. La traduction automatique, lorsque toutefois elle est, disons, de qualité correcte, est pratique au quotidien pour traduire de courtes phrases, lorsque vous communiquez avec des étrangers lors d’un voyage, par exemple.

La traduction professionnelle humaine reste indispensable dans tous les autres domaines : professionnel, commercial, informationnel etc.

Vous l’aurez compris, ce qu’il faut retenir, c’est que malgré les idées reçues et les obstacles qui semblent parfois se dresser sur le chemin, la traduction professionnelle est une activité qui a encore de beaux jours devant elle.

Portrait de Josh Gambin
Josh Gambin

Josh Gambin est diplômé en sciences biologiques à l’université de Valence et en traduction et interprétation à l’université de Grenade. Il a occupé diverses fonctions comme chef de projets, maquettiste ainsi que traducteur free-lance. Depuis 2002, il est l’un des fondateurs de AbroadLink et occupe actuellement le poste de Directeur des Ventes et du Marketing.

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